Acquisitions 2020
Constituée de plus de 1400 œuvres, la collection du macLYON s’enrichit chaque année au fil des expositions temporaires, de la Biennale de Lyon et des contacts avec les artistes. La fondation Cercle 21, créée en 2019, va également contribuer à son élargissement.
La collection du macLYON reçoit également le concours financier du Fonds Régional d’Aide aux Musées, du Ministère de la Culture et de la Région Auvergne Rhône-Alpes.
Ces œuvres ont rejoint la collection en 2020 :
► Christian Lhopital, 3 dessins
Patience et torpeur V, 2015
Patience et torpeur VIII, 2018
Patience et torpeur X, 2018
Les trois œuvres acquises sont des dessins récents. Ils viennent compléter l'ensemble qui couvre une quarantaine d'années de l'œuvre de Christian Lhopital dans la collection du macLYON.
Christian Lhopital fait naître de ses compositions fluides et complexes un univers foisonnant, marqué par l’enfance et ses figures récurrentes, prenant parfois la forme de projections mentales (au bord du surgissement ou de la disparition) dont on ne sait si elles procèdent du rêve ou du cauchemar.
Ces œuvres ont été acquises suite à la Biennale 2019 :
► Thomas Feuerstein, Prometheus Delivered, 2019
Thomas Feuerstein est né en 1968. Il vit et travaille à Vienne (Autriche).
L’ambitieuse installation qu’il réactive et adapte pour la Biennale est le récit matérialisé, entre science-fiction et mythologie, d’une lente disparition. Une sculpture de marbre, représentant Prométhée enchaîné, est lentement décomposée par des bactéries mangeuses de pierre. En parallèle, des cellules hépatiques humaines sont nourries des mêmes bactéries afin de cultiver un foie artificiel pour Prométhée. Fermentées et distillées, elles produisent une boisson alcoolisée. Une histoire de science-fiction, diffusée par voie radiophonique, évoque également le possible devenir anthropophage de l’humanité.
► Simphiwe Ndzube, Journey To Asazi, 2019
Simphiwe Ndzube est né en 1990 à Hafneyr (Afrique du Sud). Il vit et travaille à Cap Town et à Los Angeles.
Pour la Biennale, Simphiwe Ndzube nous plonge dans une immense forêt théâtrale dans laquelle il met en scène une procession carnavalesque composée de deux groupes de sculptures qui s’opposent : les personnes spirituelles et les fossoyeurs, entre combat contre l’exploitation et désir d’évolution.
► Pannaphan Yodmanee, Quarterly Myth, 2019
Pannaphan Yodmanee est née en 1988 à Nakhon Si Thammarat, dans le Sud de la Thaïlande.
Aux Usines Fagor pour la Biennale son œuvre s'inscrit dans un cycle intitulé Aftermath, débuté en 2016, dans lequel sur un support évoquant le béton et la ruine, Pannaphan Yodmanee peint l'imagerie boudhiste du Paradis et de l'Enfer et représente des événements de l'histoire politique du Sud Est asiatique. Quarterly Myth 2019 se libère du mur et prend la forme d'une vaste installation grâce à l'utilisation opportune de cylindres en béton trouvés.
Ces œuvres ont été données par l'artiste suite à la rétrospective :
► Bernar Venet
Espace miroir noir, 1963-2018
GRIB 4, 2012
Divan et Table basse, 2018
Bernar Venet est né en 1941 à Châteu-Arnoux-Saint-Auban. Il vit et travaille au Muis, à New York.
En 2018, au terme de près de 60 années de création, le macLYON offre à Bernar Venet la rétrospective la plus complète jamais réalisée. L'artiste fait alors plusieurs dons au musée.
Dès 1963, il est ami avec Arman et nombre de Nouveaux Réalistes et réalise sa pièce fondatrice Tas de charbon. C'est de cette époque que date l'idée de l'œuvre intitulée Espace Miroir Noir que l'artiste donne à l'issue de sa rétrospective. Il donne également l'œuvre GRIB4 (2012) qui relève de la série des GRIBS débutée en 2011. Enfin, en 1968 Bernar Venet se lance dans la conception de mobilier en acier. Il donne ainsi Divan et Table basse (2018) conçus pour le hall du musée.
Ces œuvres ont été données par les artistes suite à la Biennale 2019 :
► David Posth-Kohler, Stenos, 2019
David Posth-Kohler est un jeune artiste travaillant principalement à Lyon.
À l'occasion de la Biennale 2019, l'artiste expose l'installation monumentale Sténos dans le hall du CIC à Lyon. David Posth-Kohler donne vie à des géants chimériques. De ces colosses composés de mains monumentales s’échappent des visages qui évoquent autant de masques antiques s’agglutinant et escaladant ces tours de Babel surréalistes.
► Felipe Arturo, Thoughts of Caffeine, 2019
Architecte et artiste, Felipe Arturo s'est notamment beaucoup intéressé à la migration des plantes, de l'hévéa au caféier, comme symptôme de l'héritage colonial. Thoughts of Caffeine est un voyage à travers toute la chaîne de production du café, depuis la culture de la plante jusqu’à sa consommation.
► Rebecca Ackroyd, Singed Lids, 2019
L'artiste anglaise Rebecca Accroyd est diplômée de la Royal Academy Schools en 2015.
Pour la Biennale de Lyon 2019, elle déploie une scène de crash aérien, installant une ambiance de catastrophe, qui prolonge sa série de corps mutants aux visages recouverts de casques de moto et de masques en métal, aux organes rouge sang découpés au scalpel.
► Malin Bülow, Elastic Bonding, 2019
Le travail de Malin Bülow se développe à travers deux composantes principales : l'élasticité et la fluidité. Toujours réalisées in situ, ses installations en matériaux souples, mais qui semblent rigides, s’étirent en sculptures monumentales. L'artiste a joué pour la Biennale 2019 de l’ambiguïté entre le vivant et l'inerte en intégrant parfois des objets sculpturaux à la place des corps dans son installation.