Acquisitions 2016-2019
Constituée de plus de 1400 œuvres, la collection du macLYON s’enrichit chaque année au fil des expositions temporaires, de la Biennale de Lyon et des contacts avec les artistes. La fondation Cercle 21, créée en 2019, va également contribuer à son élargissement.
La collection du macLYON reçoit également le concours financier du Fonds Régional d’Aide aux Musées, du Ministère de la Culture et de la Région Auvergne Rhône-Alpes.
Ces œuvres ont rejoint la collection en 2019 :
► Maxwell Alexandre, Novo Poder / série Pardo é papel, 2019
Il s'agit du premier don au musée des mécènes du Cercle 21.
Réalisée lors de sa résidence au MAC en mars 2019, cette œuvre marque un glissement dans le discours de Maxwell Alexandre, un désir de faire de l’art contemporain un outil intellectuel du black empowerment. L'artiste représente Beyonce et Jay-Z au cœur de la toile, en référence à leur clip tourné au Louvre. Il peint des personnages de dos qui contemplent des œuvres dont le sujet a laissé place à des étendues de papier "pardo", évoquant la population afro-brésilienne. Si le fond blanc renvoie au white cube, les vides sont autant de fenêtres ouvertes sur des concepts philosophiques comme le vide ou l’absence, sur le travail de l’artiste et sur le parc de la Tête d’Or, mise en abîme du tableau comme espace de représentation.
► Maxwell Alexandre, Sem título (Novo Poder) I et II, 2019
Ces deux peintures réalisées par Maxwell Alexandre lors de sa résidence en mars 2019 ont été acquises par le musée.
Sur l’une Maxwell Alexandre peint une femme de dos qui contemple une œuvre dont le sujet a laissé place à une étendue de papier "pardo". Il met ainsi en abîme l’attitude du visiteur qui vient mimer celle du personnage.
Sur l’autre, Maxwell Alexandre peint un adulte accompagné d’enfants qui semblent regarder une œuvre. L’artiste revendique l’idée que la population afro-descendante, et en particulier les jeunes générations, doit se réapproprier les lieux d’art contemporain et investir les espaces d’exposition, symbolisés par le cadre blanc.
► Renée Levi, Elaine, 2018
Renée Levi est née en 1960 à Istanbul, elle vit et travaille à Bâle. De sa formation d'architecte, elle a conservé une attention particulière aux problèmes d'espace et de construction. Son œuvre a été longtemps identifiée par son usage de la peinture au spray qu’elle utilisait, à la fois directement au mur ou sur toiles. Sa peinture ne relève ni d’une esthétique de la rue, ce à quoi pourrait l'associer l'utilisation de la bombe, ni d’une tradition décorative. Elle s’inscrit au contraire dans la longue histoire de ce médium et lui pose inlassablement les questions qui le travaillent : la surface, la couleur, le geste, le trait, la forme, la figure, le format, la lumière, le cadre, le support, le contexte et, face à cela, la place du regardeur.
L’œuvre Elaine a été acquise suite à son exposition au Musée des Beaux-arts de Lyon en résonance de la 15e Biennale de Lyon.
► Robert Combas, Anja aux tresses de mains, 1986
Don d'un particulier.
Robert Combas est né à Lyon en 1957. C'est l'un des principaux initiateurs de ce qui, d'un mot de Ben Vautier, est finalement désigné comme "Figuration libre". La toile donnée au musée est une peinture de 1986. Située assez tôt dans la production de l'artiste, elle en constitue un bon exemple, faisant écho à la rétrospective Robert Combas Greatest Hits – On commence par le début, on finit par la fin présentée par le musée en 2012.
Ces œuvres ont rejoint la collection en 2018
► David Tudor, Rainforest V (variation 4), 1973-2017
À l’occasion de la 14e Biennale de Lyon, le MAC lance une souscription publique et acquiert cette œuvre grâce à la participation de 133 donateurs.
David Tudor est un pionnier de la musique électronique. En 1968, il écrit la partition de Rainforest pour une chorégraphie de Merce Cunningham. En 1973, le compositeur réinterprète cette œuvre en compagnie des membres de Composers Inside Electronics. Ils décident d'en faire un environnement sonore, Rainforest V. Des objets, choisis pour leurs formes et leurs qualités acoustiques variées, font office de haut-parleurs. Suspendus dans l'espace, ils résonnent de leurs propres sons et composent une forêt bruissante. C'est la quatrième variation de cette œuvre qui entre dans nos collections.
► Yuko Mohri, Moré Moré (Leaky) : The Falling Water Given # 4-6, 2017
Constatant dans le métro tokyoïte que les bricolages destinés à canaliser l'eau des fuites diverses présentent un caractère poétique, Yuko Mohri imagine Moré Moré. L'œuvre acquise est constituée de trois portants sur lesquels s'agencent par réglages successifs une foule d'objets mus par la circulation d'un mince filet d'eau. L'ensemble ludique et musical est composé par la musicienne comme un moment poétique plein d'humour et de douceur offert au spectateur. Cette œuvre est acquise à l’issue de la 14e Biennale de Lyon.
► Matthew McCaslin, Don't Ask Me, 2011
Les œuvres de McCaslin s'inscrivent à la frontière de la nature et de la technologie en associant les matériaux de construction courants ou l’électronique grand public dans des formes qui peuvent évoquer le chaos ou le désordre, ou faire preuve de formalisme ou de minimalisme. L’œuvre est un don de l’artiste et de sa galerie la Triple V.
► KOLKOZ, Film de vacances, Miami, 2016, Film de vacance, Hong Kong, 2016
Kolkoz met en confrontation la confusion des mondes, ceux de la simulation numérique et ceux de la vie faite de chair et d’os. Les deux artistes, Samuel Boutruche et Benjamin Moreau affectionnent le détournement, la customisation et la simulation et transforment en animation 3D leurs propres films. Ils les présentent au sein d’installations reproduisant en 3D mais sans détail ni texture le mobilier des salons où ils sont habituellement regardés. L’œuvre est un don des artistes.
Ces œuvres ont rejoint la collection en 2017 :
► Céleste Boursier-Mougenot, Aura, 2015, œuvre créée pour la Biennale de Lyon 2015.
Des noyaux de cerise viennent frapper les peaux tendues d'une batterie à partir de l’aura électromagnétique de chaque possesseur de téléphone portable en visite dans l’espace d’exposition. Le son produit par la chute des noyaux est donc aléatoire et variable, et recèle l’emprise des mouvements minuscules et immatériaux qui saturent notre monde de communication pléthorique. Peu à peu la batterie est ensevelie sous les monceaux de noyaux, passant d’un jeu sonore puissant d’où le rythme a disparu à un quasi silence.
► Massinissa Selmani, Souvenir du vide, 2011-2015, œuvre présentée lors de la Biennale 2015.
Un film d’animation est projeté sur des cubes de papier calque. S’y côtoient des images aussi tragiques qu’elles peuvent être drôles ou indéchiffrables. Les scènes s’invitent les unes chez les autres, passant d’une absence de lieu à une absence de temps pour configurer le réel tel que l’artiste le voit : un monde à ce point saturé d’images et d’événements qu’il est impossible d’en discerner le propos.
► Nedko Solakov, The Collector of Art…, 1992, œuvre présentée lors de la Biennale 2000 dans sa seconde version et donnée au musée à l'issue de l'exposition.
► Gustavo Speridião, The Great Art History, 2011.
Dons :
► Don de 83 Faces (Aliénés) de Philippe Bazin qui complètent la série Faces acquise par le musée en 1991. Après les vieillards et les enfants, elles traitent d’une troisième catégorie de personnes souffrantes : les aliénés.
► Don de Jan Fabre : 24 œuvres filmiques (dont la vidéo de la performance Une tentative de ne pas battre le record du monde de l’heure établi par Eddy Merckx à Mexico en 1972 (ou comment rester un nain au pays des géants)) et 2 photographies présentées lors de l’exposition Stigmata, Actions & Performances 1976-2016.
► Don de Yoko Ono, Skyladders, 1992-2016, œuvre présentée lors de la rétrospective YOKO ONO, Lumière de L’aube en 2016.
Ces œuvres ont rejoint la collection en 2016 suite à la 13e Biennale d'art contemporain La vie Moderne :
► Alex Da Corte, Taut Eye Tau, 2015, installation.
Pour la Biennale de Lyon Alex da Corte a conçu une installation dont le titre pourrait se traduire par « œil tendu par la protéine tau » et qui s’attache à étudier la couleur jaune par l’usage exclusif de sa couleur « opposée », le bleu. Conçue comme un environnement total, l’œuvre inclut des pièces de mobilier, une moquette, du sable, des néons et une projection vidéo dont la bande-son repose elle aussi sur la couleur bleue.
► Hicham Berrada, Mesk-ellil, 2015, installation, techniques mixtes.
Pendant la Biennale 2015, Hicham Berrada a présenté un jardin où poussent des mesk-ellil (« musc de la nuit » en arabe, « jasmin de nuit » en français) dont la particularité est de s’ouvrir uniquement la nuit en libérant un parfum très intense. Cette installation inverse le cycle jour/nuit de la plante afin que les visiteurs puissent faire l’expérience olfactive et sensorielle d’un jardin de nuit.
► Laura Lamiel, Vous les entendez …, 2015, installation.
Vous les entendez… a été exposée lors de la Biennale de Lyon 2015. Objets trouvés et matériaux bruts, rebuts et produits manufacturés, meubles et accessoires sont rigoureusement agencés selon un ordre sensible et sensuel qui joue aussi avec le vide. « Mes installations fonctionnent grâce au vide laissé entre les choses présentées les unes à côté des autres. L’espace travaille les pièces et les pièces travaillent l’espace » déclare Laura Lamiel.
► Nicolas Garait-Leavenworth, It won’t be long now, 2015, installation.
Le projet It Won’t Be Long Now, composé de trois volets, est présenté pour la première fois dans son intégralité à l’occasion de Rendez-Vous – 15, plateforme pour la jeune création internationale au sein de la Biennale. Sur les traces d’Allan Sekula, l’artiste raconte en trois chapitres, sous la forme d’une installation composée de vidéos, de cartes, de photogrammes ou de papiers peints, une traversée de différents paysages, contextes et cultures entre réel et fiction.