Diplômée de l’ESAAA Annecy, Tania Rodriguez vit et travaille à Lyon.
Très influencée par la culture latino-américaine qu’elle tient de ses origines mexico-équatoriennes, Tania Rodriguez cherche à mettre en lumière certains phénomènes physiques qui dénotent l’existence d’énergies invisibles. Dans ses œuvres, elle crée des ambiances propices à l’introspection et à la méditation, suscite l’imagination, l’intuition.
Aux enfants de l’école Gerson elle demande quels sujets peuvent être présentés dans l’environnement de l’école, et leur expose la croyance mexicaine de l’Ojo de dios, forme artisanale de rubans tissés qui crée une protection vers les 5 points cardinaux (nord, sud, est, ouest et centre). Les enfants déterminent les sujets de l’énergie, des connexions, des nœuds, de la biologie, des multi-univers. En tissant de leurs mains des rubans, ils forment  un  assemblage, une pièce collective qui représente les spirales de l’ADN, les Ojos de dios protecteurs, et des dessins au sol.

Diplômée de l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris en 2011, Lucy Watts vit et travaille à Chambéry.
mprimerie, édition, lithographie, sérigraphie sont les techniques auxquelles elle recourt principalement, jouant de la répétition que ces techniques suscitent.
Son projet à l’école Mermoz, Lucy Watts sensibilise naturellement les enfants aux possibilités offertes par  l’impression sur papier. En plusieurs ateliers de pratique, ils composent un papier peint géant, recouvert de sérigraphies réalisées par les enfants qui enchaînent leurs motifs à la manière d’un cadavre exquis. Les papiers, collés directement sur les murs extérieurs de l’école, animent le paysage urbain de motifs joyeux.

Jenny Feal est née à Cuba, elle vit et travaille à Villeurbanne et est diplômée de l’Ecole nationale supérieure des Beaux-arts de Lyon. Ses installations, souvent d’une grande simplicité, emploient des matériaux naturels tels que l’argile, le papier et des feuillages mais aussi du bois, qu’elle associe à des objets personnels. Ses installations constituent un témoignage sur l’histoire de La Havane et ses conditions de vie : isolement politique, enfermement insulaire.
A l’école Harmonie Rebatel, Jenny Feal propose de valoriser le lien entre les deux parties de l’école, qui est rendu visible par une passerelle surélevée. Dans cette même idée du lien, elle propose aux enfants de connecter les deux espaces vertical et horizontal avec des motifs naturels qu’ils rencontrent sur leur chemin en ville. Les enfants dessinent un arbre aux dimensions géantes directement sur le mur de l’établissement et investissent les sols en dessinant pour manifester la reprise symbolique de l’espace public par les piétons. Les matériaux sont fragiles, naturels et tout simples : terre glaise, craie, papier collé…

David Wolle vit et travaille à Villefranche-sur-Saône, il est diplômé de l’école des Beaux-Arts de Saint Etienne. Artiste peintre, il a participé à de nombreuses expositions. Sa peinture relève du registre de la représentation sans jamais se référer directement au réel. Il créé des motifs flottants qu’il associe pour créer des compositions énigmatiques aux couleurs acidulées.
A l’école Doisneau, David Wolle sensibilise les enfants à la topologie de leur quartier, et à la situation de leur école, au pied des pentes. C’est l’eau qui a été le vecteur de leur réflexion : les pentes de la Croix-Rousse permettent en effet à l’eau de s’écouler vers la Saône, élément naturel très présent même s’il n’est pas visible depuis l’école. Avec une peinture fabriquée par l’artiste (pigments, colle, eau), les abords de l’école deviennent le lieu de passage d’une coulée de couleur bleue, qui prend aussi le bas des murs, tout en préservant les plantes sauvages qui se sont frayé un chemin entre les pierres.
Cette coulée bleue relie l’école primaire avec l’école maternelle et poursuit sa course dans le sens d’écoulement des eaux, en direction de la Saône par la rue Pareille.