Pour la 8ème saison, macSUP invite deux nouveaux artistes, Charlotte Boulc'h et Jean-Julien Ney, pour un projet à la croisée entre art et sciences.
macSUP est un programme de recherche-création en milieu universitaire. Des étudiant·es et des enseignant.es-chercheur·euses participent au processus de création d’un·e artiste. À partir d’une proposition de l’artiste, chacun·e apporte ses idées, dévoile ses compétences au fil des séances, rapprochant et comparant les méthodes de recherche et de création. Chacun·e peut enseigner et apprendre tour à tour dans ces ateliers collectifs.
Les groupes proposent ensuite des journées expérimentales au musée : ateliers, forums, parcours participatifs… pour faire vivre aux visiteur·euses du musée ce qui a constitué leur expérience tout au long de macSUP.
Ils et elles vous donnent rendez-vous le samedi 14 décembre au macLYON pour partager leur expérience.
Accès avec le billet d'entrée du jour (Biennale d'art contemporain de Lyon : entrée gratuite pour les étudiant.es de la région Auvergne-Rhône-Alpes)
14h - 17h en continu
Accueil dans le hall du musée
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« L’accumulation des particules », avec Charlotte Boulc’h
Pour macSUP#8, Charlotte Boulc’h propose de travailler à partir « d’éléments du réel caractéristiques de notre contemporanéité” : un événement historique, un document d’archive, un modeste objet quotidien, une brève journalistique, un geste, un fait scientifique, une vidéo diffusée sur les réseaux… Tout élément qui "dit" quelque chose de l’époque que nous habitons et qui nous habite en retour.
Au terme d’un processus de déplacement plastique, l’exploration de ces registres de l’habituel donnera lieu à la composition de récits plastiques alternatifs.
A découvrir le 14 décembre au macLYON !
Charlotte Boulc’h est née en 1986 à Rouen. Elle vit et travaille à Lyon.
Charlotte Boulc’h est artiste-chercheuse. Elle est diplômée de l’Académie royale des Beaux-Arts de Bruxelles - Ecole supérieure des Arts et docteure en art contemporain, Université Aix Marseille. Elle a soutenu en 2021 sa thèse : « La représentation animale contemporaine envisagée comme outil critique des moyens de production industrielle ». Elle est par ailleurs coordinatrice de projets culturels pour la Maison de la Danse, le Prado, la Biennale d’art contemporain de Lyon.
« Mêlant faits et fiction, ses projets exploitent les registres de l’habituel pour composer des récits alternatifs. Par le biais de la sculpture, de la performance ou de la photographie, ils composent des variations du réel qui dressent les contours d’un monde à la fois étrange(r) et familier.
Des canidés robotiques se font dépecer à la chaîne, des animaux génétiquement modifiés sont sujets de dioramas muséographiques, des artefacts fabriqués par milliers en usine deviennent reliques archéologiques.
L’espace refuge de l’environnement domestique se pare d’organismes altérés par la radioactivité et des fleurs mutantes éclosent dans des bouquets champêtres…
Il ne s’agit pas de transfigurer l’ordinaire mais d’en extraire et altérer quelques éléments pour voir précisément ce que cela change, pour envisager curieusement dans quel(s) monde(s) nous vivons, pour distiller une inquiétante étrangeté dans le tissu des réalités qui nous composent. »
Texte des ateliers du CAP Saint-Fons
« Déconstruire un dispositif : démonter l’utilité, aller voir au-delà du fonctionnel et de la logique » avec Jean-Julien Ney
Pour macSUP#8, il propose aux étudiant.es de procéder au « dépliage » de l’élément de leur choix : objet, idée, dispositif… pour ensuite imaginer collectivement une « machinerie à décomposer ». Après une phase de collecte, le groupe travaillera au détournement et réemploi des informations collectées pour essayer de faire différemment et d’emprunter d’autres voies que celles du fonctionnel et de la logique.
Jean-Julien Ney est né en 1989 à Nice. Il vit à Villeurbanne et travaille à Saint-Fons.
Jean-Julien Ney est diplômé de l’École nationale supérieure des Beaux-Arts de Lyon en 2014. Il réalise de nombreuses résidences : en 2022, avec le collectif Guilde dans le cadre la biennale d’Art contemporain Chemin d’Art ; en 2018-2019 aux ateliers Vivegnis International, Liège, Belgique ; en 2016-2017, au Frac Grand large - Hauts de France. En 2015-1016, il suit le programme «Generator - 40mcube / EESAB / Self Signal» à Rennes. Il réalise en 2014-2015 le post-diplôme «Kaolin» à l’ENSA Limoges et participe à cette occasion à une résidence au Jingdezhen Ceramic Institute, Jiangxi, Chine. Il est lauréat du prix Hélène Linossier de l’Ensba Lyon en 2014.
Depuis 2023, il est résident des ateliers du CAP Saint-Fons.
« Le monde de Jean-Julien Ney est celui des objets : de machines étranges que l’on regarde sans comprendre, autour desquels on tourne comme si une vie propre et hermétique les habitait. L’artiste parle de « clés sans serrure ». Sa pratique est basée sur une imbrication de l’image et de la sculpture. Il s’intéresse tout particulièrement aux processus de fabrication de celles-ci et à la façon dont on peut décomposer le protocole de monstration jusqu’à l’extrême. A partir d’objets existants, il démultiplie à l’infini, copie les images jusqu’à des photographies abstraites dans une altération de l’information première, désosse des magnétoscopes, des appareils photos, des claviers d’ordinateurs et les recomposent dans de grandes structures étranges qui bougent, murmurent, respirent, parlent parfois, pour aboutir à des systèmes sculpturaux qui ont leurs propres codes et logique. Les œuvres de Jean-Julien Ney deviennent alors des « kaléidoscopes de réel ».»
Anne-Sarah Bénichou, extrait du texte pour le 64ème Salon de Montrouge, 2019
Pour en savoir plus sur Jean-Julien Ney