Du 9 mars au 17 juillet 2016, les trois étages du macLYON sont dédiés à son œuvre, conceptuelle dès l’origine et qui englobe tout à la fois la performance, les instructions, les films, la musique et l’écriture.
Première rétrospective en France, cette exposition intitulée YOKO ONO Lumière de L’aube présente plus de cent œuvres, des poèmes illustrés de 1952 aux grandes installations de 2016, mais aussi des films, des performances…
Fidèle à l’esprit de l’œuvre de l’artiste, l’exposition est à voir bien sûr, mais aussi à entendre et surtout à expérimenter.
L'artiste
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Nom de l'artisteYoko Ono
Yoko Ono est née à Tokyo en 1933 et se rend aux États-Unis à l’âge de 3-4 ans, mais doit regagner
le Japon avec sa famille quand la guerre éclate. En 1953, Yoko Ono retourne à New York afin de poursuivre ses études et c’est là qu’elle écrit "A Grapefruit in the World of Park", qui sera le canevas de quelques-unes de ses toutes premières performances.
Yoko Ono crée des oeuvres pour différentes formes : son, film, participation, instruction, architecture, installation, environnement... Toutes ces formes sont présentées dans la rétrospective du macLYON qui couvre la période 1952/2016, soit 64 ans de création.
En savoir plus
C’est à l’occasion des soirées qu’elle organise dans son loft au 112 Chambers Street que Yoko Ono réalise ses premières peintures instructions : Smoke Paintings, Painting to Be Stepped On, Shadow Piece. À leur sujet, elle écrit en 1966 : « La peinture instruction divise la peinture en deux fonctions différentes : l’instruction d’une part et la réalisation de l’autre. L’œuvre devient une réalité quand on la réalise. Les instructions peuvent être réalisées par de très nombreuses personnes de façon très différente. Cela permet à l’œuvre d’exister sous d’infinies variations que l’artiste ne peut prévoir. Cela introduit la notion de temps dans l’œuvre. » Ainsi, il est clair pour Yoko Ono que son œuvre est d’emblée conçue pour être soumise à toutes les formes d’interprétation. Elle est, par définition, inachevée car réactualisée dans la durée, à chaque occasion, par qui le souhaite. Par conséquent, l’œuvre se nourrit en quelque sorte de l’actualité, de l’histoire et de notre imaginaire, nous qui ne sommes pas seulement des spectateurs, mais des acteurs et des interprètes, désormais.
C’est en 1969, avec l’invention des Bed-in et la complicité de John Lennon, qu’elle utilise les médias à des fins de communication pour faire passer des messages de paix. Son œuvre est très largement interactive, elle investit tous les supports et les réseaux sociaux et engage un véritable dialogue avec l’époque.
On peut s’interroger sur les raisons qui ont longtemps tenu le rôle de Yoko Ono pour mineur (en Europe notamment), alors qu’elle exerce une influence majeure dans l’invention de l’art conceptuel et de l’esprit Fluxus (qu’elle se refuse d’ailleurs à revendiquer). Elle nous dit « Oui » et « Imagine », message optimiste en des temps où la morosité semble gagner la terre entière.
Aujourd’hui, l’œuvre est incontournable, d’une extrême actualité, mais encore trop peu connue dans ses formes et sa congruence à l’époque. C’est une des raisons de cette rétrospective, qui se veut fidèle en tous points à l’œuvre, notamment à la leçon de Yoko Ono : celle de l’expérimentation et du partage. Elle a choisi pour Lyon le titre Lumière de L’aube. Il est générique, car « Lumière » est l’un des mots clés de son œuvre, il est en même temps ancré dans l’histoire de la ville car il ne peut pas ne pas rappeler l’étrange invention à laquelle les frères Lumière, ses géniteurs, ne prêtaient aucun avenir : le cinéma. Et pour une œuvre si jeune, celle de Yoko Ono, ce titre est un très beau commencement, une très belle ouverture.
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Titre
Cut Piece
La performance Cut Piece est réalisée pour la première fois par Yoko Ono le 20 juillet 1964, au Yamaichi Hall de Kyoto (Japon). L’artiste entre sur scène vêtue de son plus beau tailleur, s’assoit dans une position traditionnelle japonaise, et invite le public à découper des fragments de ses vêtements, qu’il peut emporter. Plus tard, Yoko Ono réalise l’œuvre à Tokyo, New York et Londres, et en 2003, à Paris, au Théâtre le Ranelagh. L’œuvre peut être exécutée par différentes personnes.
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Titre
Mend Piece
Initialement présentée à l’Indica Gallery à Londres en 1966, Mend Piece est une œuvre emblématique en même temps qu’une réponse de Yoko Ono aux traumatismes du monde : Mend Piece for John (1968), Mend Piece for the World (2001). Le visiteur est invité à « réparer » la vaisselle brisée, métaphore d’une participation individuelle à une mémoire
collective.
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Titre
Ex It
D’abord conçue pour le musée de L’Almodí à Valence en 1997, l’œuvre est composée d’une centaine de cercueils pour hommes, femmes et enfants. L’instruction de Yoko Ono précise que ce sont des cercueils rudimentaires, tels que ceux utilisés sur les champs de bataille ou lors de catastrophes naturelles. Une centaine d’arbres émerge de ces cercueils, tandis que des chants d’oiseaux scandent l’espace dans le temps, métaphore de la mort et de la résurrection.
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Titre
Amaze
Ce labyrinthe de plexiglas, dont le centre est constitué de miroirs cachant partiellement des toilettes, invite le visiteur à regarder dans toutes les directions sans pour autant être vu. Toutefois, il n’y a pas de réelle intimité, car l’une des cloisons manque. L’œuvre associe la complexité du labyrinthe (a maze), qui a vocation à désorienter, au manque d’intimité dans la vie quotidienne.
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Titre
Balance Piece
Dans une instruction de 1958, Yoko Ono propose de placer un aimant sur le mur gauche d’une pièce afin que les objets se déplacent petit à petit en vue de rééquilibrer notre esprit trop à droite. Dans l’installation Balance Piece, réalisée en 1997, un très gros aimant semble attirer tous les objets de la pièce. Yoko Ono développe formellement l’idée qu’il doit y avoir un équilibre en toute chose, comme elle l’avait déjà matérialisée dans les Weight Objects en 1990.
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Titre
Freight Train
L’œuvre installée à la Cité Internationale s’intitule Freight Train (train de marchandises).
C’est une œuvre de Yoko Ono de 1999, donnée au musée par l'artiste en 2016.
Ce wagon traversé d’impacts de balles, d’où émergent des rayons lumineux, a été initialement inspiré d’un dramatique fait-divers : la mort en 1987 de plusieurs mexicains qui essayaient de traverser la frontière des États-Unis dans un train de marchandises, mais dont le wagon fermé à clef avait été abandonné en plein désert. Au-delà de cet épisode tragique, cette œuvre est pour Yoko Ono, « un mémorial destiné à toutes les injustices du XXe siècle » et « un manifeste de résistance, de guérison et d’espoir pour le futur. »
Ainsi, cette œuvre qui ne manque pas d’évoquer certains des épisodes les plus tragiques de notre histoire récente, est néanmoins un hommage d’optimisme, adressé au futur en même temps qu’un lieu de mémoire.
Pour respecter la quiétude des résidents de la Cité Internationale, le volume sonore est réglé bas en journée et stoppe entre 21h30 et 10h30.
Informations supplémentaire programmation MAC
Vues à 360° de l'exposition
Documents
Dossier de presse Yoko Ono
Date de création: 11/06/2020
Date de modification: 05/05/2023
Poids : 5 Mo
Peintures Instructions Yoko Ono
Date de création: 11/06/2020
Date de modification: 05/05/2023
Poids : 45 Ko
Projet Radio-Lumières
Date de création: 11/06/2020
Date de modification: 05/05/2023
Poids : 826 Ko
