À l’invitation du macLYON, Fabien Pinaroli coordonne l'élaboration collective d’une action éphémère et lumineuse.
Depuis le mois d’octobre et jusqu'à juin, en écho à l’œuvre de Yoko Ono, des habitants de Lyon et d'Oullins vivent des expériences variées : discussions, projections de films, balades urbaines nocturnes, rencontre avec Thierry Raspail, essai de formulation collective, puis de codage d’un message, réalisation d’une consigne de Yoko Ono, chant choral…
En avril, ils seront médiateurs d’un jour dans la rétrospective Yoko Ono ; des élèves du programme IDEA seront leur public (École Centrale et École de Management de Lyon).
Courant juin l’action principale sera finalisée : un message lumineux émis d’une façade d’immeuble.
Le projet Radio-Lumières s’insère dans la démarche singulière, propre au travail de Fabien Pinaroli, d’une coopération avec un groupe d’habitants qui « œuvrent ensemble ». Il est issu d'une réflexion critique sur la démarche participative et sur les éclairages urbains.
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RADIO-LUMIÈRES propose aux habitants d'un immeuble ou d'un quartier de s'approprier une façade et de la requalifier pour communiquer des messages.
C'est une alternative à l'utilisation habituelle des façades comme des surfaces de projection. C'est au contraire l'envie de détourner la façade d'un bâtiment avec des gens pour qu’elle devienne un lieu à partir duquel émettre un signal lumineux. En ville, les façades d'immeubles servent à accueillir différents types d'images. Les habitants de ces immeubles doivent-ils se prêter sans mot dire à la communication des autres : les villes, les architectes, les publicistes, les bailleurs ou les artistes ?
Le concept de la radio et le contenu des messages lumineux est travaillé pendant huit mois dans un atelier de recherche collective. Une « coopération » s’installe entre les gens (action de participer avec une ou plusieurs personnes à une œuvre ou à une action commune). Les personnes qui participent n’ont habituellement pas droit de cité sur les canaux artistiques, culturels, médiatiques etc.
RADIO-LUMIÈRES cherche à questionner des pratiques qui vont de soi. En prenant la ville comme un terrain de jeu, le risque pour l’artiste est de devenir un publiciste.
La technique audio-visuelle grand format et l’ego surdimensionné de certains prêtent aujourd’hui encore le flan à la critique que Guy Debord formulait au milieu des années Cinquante dans La société du spectacle.
RADIO-LUMIÈRES : un peu une radio pirate en somme ; un peu aussi la périphérie qui s'accorde un droit de réponse vis-à-vis du centre ville, vis-à-vis de cette belle ville de Lyon, ville lumière.
Partenaires : AFEV et les Kapseurs, Amallia / Alliade Habitat, ACSO Saulaie, Culture pour tous, Ébénisterie-Menuiserie De Facto, Foyer ADOMA Oullins, Hémisphère, Mirly Solidarité, MJC Oullins, Philips Lighting France, Région Auvergne - Rhône-Alpes, Théâtre de la Renaissance, Ville d’Oullins
Nous remercions particulièrement pour leur aide dans la formulation de ce projet : Yoko Ono, Maire-Anne Bernard (Mirly Solidarité), Audrey Pascaud (Culture pour tous), Céline Juliot (AFEV), Fabien Steichen (le musée des anonymes) et Estelle Berger, Laura Tejeda et Pierre-Adrien Théo, Thomas Bohl (Hémisphère), Adeline Lépine (la machine à performer) et le CAP St-Fons, Philippe Silberzahn, Lucas Goy (Les éclaireurs) et Jacques Valade (Frapna).