Storytelling est une exposition d'un nouveau genre qui se propose de faire de la résidence, du temps de production et d’échanges entre les artistes, le cœur même du projet artistique en inversant le temps, les rôles et la dynamique habituelle d’une exposition muséale. Une exposition qui se conçoit comme un processus de production continue et une nouvelle manière de penser la relation avec le spectateur, l’artiste et le musée. Avec un vernissage qui aura lieu à la fin...
Sept jeunes artistes (Sara Bichão, Chourouk Hriech, Celsian Langlois, Violaine Lochu, Lou Masduraud & Antoine Bellini, Hannelore Van Dijck) sont invités, sous le format d’une résidence courte allant d’une à trois semaines, à mettre en œuvre un projet évolutif avec l’équipe curatoriale, à l'aide d'indices laissés à chaque étape par l'artiste précédent.
L'exposition commencera dès la première intervention sur une invitation à penser la vibration, l'onde et la composition. Il s’agira pour les visiteurs de vivre une exposition et son évolution autrement. Ils auront l’opportunité de voir chaque artiste investir l’espace du musée et pourront découvrir en live les coulisses du montage d’une exposition, in situ ou via les réseaux sociaux.
Cette exposition consacrée à la jeune création cherche à bousculer les codes traditionnels de la médiation et à renouveler le sens même du partage avec les publics. Elle est aussi une partition composée à plusieurs mains.
Les artistes
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Nom de l'artisteChourouk Hriech
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Nom de l'artisteLou Masduraud et Antoine Bellini
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Nom de l'artisteSara Bichão
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Nom de l'artisteCelsian Langlois
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Nom de l'artisteHannelore Van Dijck
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Nom de l'artisteViolaine Lochu
Née en 1977, elle vit et travaille à Marseille.
Sur le papier, les murs, les objets, Chourouk Hriech pratique le dessin, quasi exclusivement en noir et blanc. Ses œuvres évoquent des architectures anciennes et récentes, réelles et imaginaires. Chourouk Hriech est diplômée de l’École nationale supérieure des beaux-arts de Lyon.
Née en 1990 et né en 1979, ils vivent et travaillent à Lyon et à Genève.
Lou Masduraud développe un travail protéiforme : sculptures, installations, écritures, dispositifs performatifs... Antoine Bellini est musicien et artiste autodidacte. Depuis 2012, ils créent ensemble des installations, des performances participatives qui révèlent des habitudes collectives.
Lou Masduraud est en résidence post-diplôme à l’École nationale supérieure des beaux-arts de Lyon.
Né en 1993, il vit et travaille à Paris.
Après une formation au conservatoire de Bourg-la-Reine, il intègre l’École nationale supérieure Louis-Lumière en option son. Sous forme d’installations sonores ou de déambulations, son travail est centré sur la posture d’écoute et l’interaction entre les êtres. Il investit également le rituel du repas, explorant la porosité entre l’expérience culinaire et sonore, toutes deux à la fois intimes et collectives.
Née en 1986, elle vit et travaille à Gand.
Diplômée des beaux-arts à LUCA, Gand, Hannelore Van Dijck crée des dessins minutieux et très texturés au fusain, couvrant souvent des surfaces entières : murs, sols, feuilles de papier ou textiles. Délicat et fragile, le fusain est pour elle le médium idéal, souvent rien de plus qu’une trace éphémère.
Née en 1987, elle vit et travaille à Montreuil.
Artiste plasticienne de formation, Violaine Lochu explore tout le spectre et toutes les possibilités esthétiques de sa voix. Dans ses performances elle croise ses recherches vocales avec une relecture libre de différentes traditions écrites ou orales (mythes, contes, chansons populaires…). Violaine Lochu est diplômée de l’École nationale supérieure d’arts de Paris-Cergy et d’un Master II de recherche en arts plastiques de l’Université Rennes 2.
En savoir plus
Storytelling est une exposition évolutive qui propose aux visiteurs d’assister au processus de réalisation. Sept artistes (Chourouk Hriech, Lou Masduraud & Antoine Bellini, Sara Bichão, Celsian Langlois, Hannelore Van Dijck et Violaine Lochu) sont invités pour une résidence de deux à trois semaines dans un espace d’exposition en construction. Ils prennent successivement possession des lieux et réalisent leurs œuvres sur place. Ce laboratoire artistique d’un genre nouveau déconstruit les codes de l’exposition classique, renverse sa chronologie et interroge les modes de médiation et de relation aux visiteurs.
Les règles de cette exposition suivent celles du cadavre exquis, défini par les Surréalistes comme un « jeu de papier plié qui consiste à faire composer une phrase ou un dessin par plusieurs personnes sans qu’aucune puisse tenir compte de la collaboration ou des collaborations précédentes ».
Chaque artiste est invité à adresser trois questions à l’artiste précédent, qui le guideront dans le cadre de son propre processus de création. Le premier artiste initie sa résidence à partir d’une réflexion sur la vibration, l’onde et la composition. L’exposition se compose au fur et à mesure des différentes réalisations : performance, sculpture, peinture murale, installation…
Storytelling, véritable challenge pour le public, les équipes du musée et les artistes eux-mêmes, met la résidence, la performance, l’échange et la surprise au cœur du propos curatorial. Ainsi, le vernissage n’intervient qu’à la fin du processus, une fois toutes les œuvres installées et l’espace défini.
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Titre
Lou Masduraud et Antoine Bellini
L'œuvre de Lou Masduraud mêle sculpture, installation, écriture et dispositif performatif. Antoine Bellini est musicien et artiste plasticien autodidacte, influencé par la musique répétitive, le krautrock et le dub.
Les deux artistes commencent à travailler en duo en 2012.
Pour cette exposition, ils proposent Désirs publics et discours refrains, une installation qui recrée un sol et un parvis d’immeuble en ciment éclairé par un lampadaire public. Trois soupiraux en bronze percent les murs de cette prétendue ruelle et ouvrent sur d’autres types d’espaces, étranges et souterrains. La scène est habitée par deux paires de fesses en céramique qui discutent de leurs problèmes quotidiens et intimes.
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Titre
Sara Bichão
Pour Storytelling, Sara Bichão a choisi de présenter, dans un espace reproduisant les dimensions exactes du studio du macLYON dans lequel elle a séjourné lors de sa résidence, une œuvre « miroir » de sa vie quotidienne. Son installation intitulée Sol souple joue sur la notion d’ombre : celle de l’artiste dont les vêtements de travail donnent forme à un corps, celle de ses actions qui rythment l’espace mais aussi celle des objets utilisés lors de son passage au musée. L'artiste a créé une série de onze œuvres, inspirée des onze jours passés en résidence au musée.
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Titre
Celsian Langlois
Sous forme d’installation sonore ou de déambulation, Celsian Langlois cherche à créer des expériences d’écoute.
Pour l’exposition, Celsian Langlois propose plusieurs modules à l’acoustique contrastée qui permettent au visiteur de ressentir la relation entre l’espace et le son. Dans le premier environnement, des œufs durs sont proposés à la dégustation alors que des sons et des vibrations émanent des murs, écoutables via des stéthoscopes. Dans une seconde salle, plongée dans l’obscurité, une pièce sonore retrace le parcours postal de la lettre que Celsian Langlois a adressée à Hannelore Van Dijck, l’artiste qui lui succède dans l’exposition.
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Titre
Hannelore Van Dijck
L’artiste initie chacune de ses créations par une visite de l’espace d’exposition afin de se nourrir de ce qui s’y trouve déjà. Au macLYON, Hannelore Van Dijck a été influencée par le décalage entre les espaces visuels, clos, et les espaces sonores, abstraits et diffus, et par la façon dont les sons contaminent et font dialoguer les différentes salles entre elles. Cette idée de porosité des murs par le son trouve une résonance plastique suite à l’observation de grandes grilles d’aération et de ventilation dans les immeubles alentour, qui deviennent le motif principal de son installation pour Storytelling.
