Le Wonder est un collectif d'artistes et un lieu de production, d'exposition et d'expérimentation: lieu géré par et pour les artistes. Le collectif occupe depuis 2013 de larges complexes désaffectés en banlieue parisienne. Après les usines de piles Wonder à Saint-Ouen en Seine-Saint-Denis, la tour Liebert à Bagnolet, le Zenith au pied des tours de La Défense et des tours Nuages à Nanterre, dans les Hauts-de-Seine. Depuis juillet 2020, le Wonder est installé au Fortin à Clichy.
Le collectif habitera le macLYON du 1er au 18 juillet dans le cadre du projet IRL é RL. Alors que les visiteurs déambuleront au 1er étage du musée, ils pénètreront aussi dans un espace de vie aménagé au milieu des œuvres et composé d'un hôtel capsule 12 places, d'une agora, d'une douche, d'un sauna et d'un restaurant expérimental aménagé dans le café du musée (attention, seule la terrasse est ouverte au public). Le collectif fondateur de l'artist-run-space parisien performera pendant 2 semaines effaçant au passage les limites entre vie et art, exposition et production. Ses membres reconstruiront un espace de vie au macLYON à l'instar de ce qu'ils font en banlieue parisienne lorsqu'il.elle.s sont contraint.e.s de déménager et de réinstaller leurs ateliers, comme leurs chambres, dans des lieux en transition.
Au programme des restitutions de cet Opéra Wonder :
Samedi 10.07 de 14h30 à 18h - plateau radio public dans l'exposition IRL é RL pour construire collectivement les bases narratives de l'Opéra Wonder
Samedi 17.07 de 18h à 22h30 - une polyphonie d'interventions : concerts, performances, projections... constituent cette forme organique que le collectif nomme Opéra Wonder et qui a été construit progressivement pendant toute la résidence. Seront accessibles en nocturne : hall du musée + 1er étage
Dimanche 18.07 de 14h30 à 18h - finissage sous forme de rediffusions d'événements captés et cocktails par Grolou sur la terrasse du café du musée
Prix de l'entrée au musée
Au musée d'art contemporain de Lyon
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Roy Köhnke
Né en 1990, Roy Köhnke est sculpteur. Ses sculptures à la fois charnelles, abstraites et minimales se développent en une pluralité de formes étrangement familières qui semblent émaner les unes des autres. En perpétuel recherche, il développe une technique à l’écoute de la matière (plâtre, bois, feutre, élastomère…). Il tente de dépasser les limites conceptuelles du corps en l’ouvrant et en l’incluant à d’autres, conceptions, corps, environnements.
Son travail à été exposé en France et à l’étranger, notamment à la Fondation d’entreprise Ricard et à La Panacée. Il a obtenu récemment le prix des amis des Beaux-Arts de Paris ainsi que la bourse de Mécènes du Sud et l’AIC pour son projet de recherche Bulk flesh Studies, qu’il mène encore aujourd’hui.
Roy Köhnke vit et travaille actuellement au sein du collectif du Wonder/Fortin à Clichy dont il est co-fondateur et y dirige l’espace « Les Boucheries ».
Marie Limoujoux
Née en juillet 1990, Marie Limoujoux a obtenu son Diplôme National Supérieur d’Expression Plastique à l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Nice, Villa Arson. Artiste sonore, co-directrice de Viziradio, et membre fondatrice du collectif Wonder.
Je suis diplômée de la Villa Arson, où j’ai suivi les cours de Pascal Broccolichi pendant 5 ans. Pendant mes études et encore aujourd’hui, j’ai toujours été sensible à la qualité d’écoute d’un enregistrement sonore, de sa captation à sa diffusion. Pour cela, j’ai porté attention dans toutes mes expérimentations à la place du sujet dans son environnement immédiat. En effet, tous les aléas qui surviennent dans « l’enregistrement du réel » renforcent la contextualisation du documentaire. À l’inverse de la création radiophonique traditionnelle, j’ai toujours rêvé d’une production libre et expérimentale chargée de vie et au cœur de la vie.
En fabriquant mes propres dispositifs de captation et de diffusion j’explore les stratifications de l’écoute. J’ai brûlé des micros en les jetant dans des geysers de souffre pour comprendre le moment où j’arrêterai d’entendre la matière.J’ai traversé l’Argentine à pieds pendant 1 mois avec des chaussures de marche qui captaient chaque impact de mes pieds sur le sol. Je m’écoutais marcher en direct dans un paysage sonore muet. J’ai fait lire les souvenirs du Wonder à des haut-parleurs en plein processus de congélation.
Nelson Pernisco
De l’école des arts décoratifs de Paris aux friches urbaines qu’il a squattées, du cadre institutionnel aux formes de vie alternatives, Nelson Pernisco comprend tôt que l’organisation de l’espace et du temps dépend des volontés qui s’en emparent. Ses premiers travaux formulent en ce sens une critique des dispositifs de pouvoir, de surveillance et de contrainte, prenant la forme de constructions brutalistes aux formes anarchiques qui font directement écho à l’instabilité du monde. Le plasticien met donc l’énergie séditieuse de ses débuts au service d’une logique de résistance artistique : de cocktails Molotov en débris calcinés, l’utilisation de rebuts industriels ou technologiques, de matériaux pauvres et souvent récupérés, lui sert en effet à souligner la violence d’un système, en ironisant sur la pérennisation de l’état d’urgence ou la standardisation des logiques capitalistes. L’imaginaire des matériaux est donc toujours tributaire des significations politiques qu’ils recouvrent, mais depuis peu, la critique de la fabrique de l’histoire, et des lectures qu’on peut en faire, laisse place à une réflexion sur l’art comme force de proposition. Portée par une ambition prospective, elle rend compte du pas décisif que marque son œuvre en passant de l’acte purement dissident à une pensée plus projective, d’une vision dystopique inquiète à la possibilité d’une utopie concrète.
Marianne Derrien
Marianne Derrien est commissaire d'exposition indépendante, critique d'art et vice-présidente de c|e|a, association française des commissaires d'exposition. Après avoir été chargée de mission pour les expositions à l'Académie de France à Rome - Villa Médicis, elle collabore désormais en tant que commissaire invitée avec des institutions muséales et des lieux indépendants en France et à l'international. Elle publie régulièrement des textes critiques sur des artistes tant émergent.e.s que confirmé.e.s et prépare un ouvrage conséquent sur les artistes contemporaines en France. Depuis 2020, elle est en résidence curatoriale au Wonder en lien avec ses recherches sur les pratiques magiques, alchimiques et occultes dans l'art contemporain.
François Dufeil
Ancien aspirant Compagnon du Devoir, membre du collectif Wonder, François Dufeil a placé le savoir-faire artisanal et son partage au cœur de sa démarche. Par le détournement d’objets industriels et le déplacement de gestes ouvriers (plomberie, soudure, couture...), il produit des pièces qui échappent à la logique productiviste au profit de modes d’activation alternatifs, propres aux situations d’urgence ou à une économie autogérée. Une Boudineuse qui devient us- tensile de cuisine ou une bouteille de gaz qui sert de Fonderie somnolente dé-fonctionnalisent ces objets premiers pour les assigner à de nouveaux usages, le plus souvent collectifs : cuisiner, faire de la musique, recycler des déchets ou frapper une monnaie. La bonbonne, qui articule l’inoffensivité d’un objet domestique à la dangerosité de la bombe artisanale, est exemplaire d’une démarche qui investit des formes agressives pour les destiner à des utilisations pratiques plus généreuses. Conçue comme un « système d’émancipation », autonome et low tech, chaque œuvre tient ainsi davantage de l’outil, activable par le seul corps, que de la machine aliénante.
Extrait du Texte de Florian Gaité, Biennale de la jeune création, La Graineterie – centre d’art contemporain de Houilles.
Lucie Douriaud
Diplômée de l’École d’Art de Dijon en 2015, puis d’un second master aux Arts Décoratifs de Paris en 2017, Lucie vit et travaille à Paris.
Ses œuvres parlent de la rupture qui existe entre l’homme et la nature où du moins la manière dont les actions du premier transforment la seconde.
La matière Lucie Douriaud la crée comme une alchimiste et par elle, infuse une sobriété formelle qui laisse place à une narration très poétique.
Lena Peyrard.
Antonin Hako
Antonin Hako est un artiste peintre français, né en 1989. Il vit et travaille entre Paris et Buenos-Aires. Autodidacte, il peint depuis une dizaine d’années. C’est au sein des ateliers Wonder, artist run space parisien, dont il est l’un des membres fondateurs depuis 2015, qu’il y a installé son atelier. C’est par la peinture qu’il aime s’exprimer et qu’il prend plaisir à manipuler la matière, la couleur et les formes. L’œuvre peut se nourrir des reflets du réel : la vie quotidienne, les gens, la ville, les passages ... Mais de la nature aussi : le végétal et ses mouvements.
En écho à un espace en transition, son langage plastique mélange des formes aux lignes de forces marquées, et des textures organiques, en rupture avec une certaine rigueur des formes géométriques qui pourrait s’apparenter à celle d’une architecture. Les deux se combinent, se complètent et instaurent un dialogue.
Il travaille sur différent supports et formats, au sein desquels il compose par succession de plans, superpositions de formes et de couleur; de lignes. Sa peinture est abstraite, souvent colorée, elle oscille entre une peinture expressive et une peinture composée, plus dessinée.
« Je crois que le défi pour moi à chaque peinture est de réussir à ce qu’elle reste vibrante et vivante une fois terminée ».
Benjamin Collet
Né en 1894, la pratique de Benjamin Collet s’organise principalement autour de l’écriture, par le biais de chansons, de « livres d’une phrase » ou de brèves histoires mettant en scène son propre travail et celui de ses proches. Un travail plastique allant de la peinture à la couture, en passant par la vidéo et l’installation.
Son travail a été montré en Argentine au sein d’UV Estudios (Buenos Aires), en Espagne à HomeSession (Barcelone); en Suisse, en collaboration avec Eugenia Petersen au Centre d’Art Contemporain de Genève ; au Centre National d’Art Contemporain de la Villa Arson (Nice) à l’occasion d’une restitution de deux années de recherches en collaboration avec l’ENSBA Lyon et la Villa Arson durant l’exposition HIC - La forme des idées; et plus récemment durant Artorama au Salon de Coiffure Athéna (Marseille) en même temps qu’à la galerie Arebyte (Londres).
Benjamin Collet est actuellement résident au sein des Ateliers Wonder à Clichy.
Nadia Paz
Nadia Paz est née en Argentine en 1986.
Elle a commencé sa pratique artistique à l’âge de 7 ans en toute liberté de langage. Au fil des années, s’est ajouté un
mécanisme de catharsis, libérant des envies destructrices. Maintenant cette artiste est motivée par la sensualité des plantes,
la subtilité animale, la pulsion érotique, le tempo de la musique, la métaphysique, l’enfance et la mélancolie.
Nico Sauer
En utilisant des éléments de performance, de musique, de vidéo et de théâtre, Nico Sauer, artiste allemand, crée des récits qui se développent entre la scène, l'espace public et l'internet. Il y incarne lui-même divers alter egos, des farfelus qui suscitent l'intérêt, ouvrent de nouvelles perspectives et proposent de les suivre. Les airs obsédantes, les rires, la fête, la danse ensemble sont des moments d'expérience partagée qui cherchent de venir naturellement comme la scène finale d'un film de Fellini.
Roberto Dell’Orco
Roberto Dell'Orco architecte paysagiste et photographe, a fondé l'association SPORA pour diffuser la culture des champignons dans la ville.
Il est artiste résident aux ateliers Wonder au sein du Centre de Recherche depuis deux ans, où il développe des projets autour du vivant et de la culture de l'image.
Albine Bessire
Albine Bessire est travailleuse de l'art.
Après des études littéraires et un master de gestion de la culture obtenu à l'Institut d'études européennes de l'Université Paris 8, elle occupe différents postes de coordination de projets culturels dans le champ de l'art contemporain, notamment au réseau national des centres d'art d.c.a de 2012 à 2018. En 2019 elle rejoint le Wonder à l'administration et la coordination, collaborant étroitement avec les artistes membres du collectif.
Grolou
Grolou dessine, tatoue, fait de la musique, et cuisine. Sa cuisine s’essaie, avec générosité, à la découverte de nouveaux produits et de nouvelles saveurs. Cette cuisine aventureuse ne produit pas toujours du comestible, et passe par une approche scientifique qui s’intéresse à l’alchimie, la transformation, les couleurs et les textures des aliments et éléments qu’elle manipule ; à l’instar des plasticien.nes et artistes qui l’entourent, au Wonder, artist-run space dans lequel il évolue.
Au macLYON, il développe Solo.chaud, un projet protéiforme et plurisdisciplinaire dans l'ex-café du musée.
Charlotte Janis
Charlotte Janis est une artiste plasticienne française, née en 1988.
Son travail artistique débute avec l'illustration et le dessin de presse. Depuis, elle travaille sur des vidéos expérimentales animées qui apportent davantage de matière à ses dessins et deviennent peu à peu des peintures grands formats. Elle développe aujourd’hui des images autour de motifs obsessionnels, du vivant à l’urbain, au travers de différents médiums allant de la peinture à la vidéo en stop-motion.
Son travail est exposé lors d’expositions collectives ou personnelles comme à la galerie Gabel de Biot ou à la galerie au Médicis à Paris. Elle collabore avec des artistes musicien.ne.s comme Matthieu Chédid en 2019 pour des clips vidéos et ses films ont fait l’objet de sélections en festivals comme le Prix Vidéo Arts Convergences au musée du Quai Branly, le Festival International de vidéo expérimentale de Marseille ou le Tricky Women/Tricky Realities Festival à Vienne.
En 2021, elle cofonde avec le paysagiste et artiste Roberto Dell’Orco l’association SPORA qui met en rapport des acteur.rice.s multidisciplinaires dont le travail se porte sur le vivant, au travers d’actions-recherches sur la culture du champignon dans la ville.
Elle vit et travaille entre Clichy, au sein du collectif Wonder/Fortin dont elle est cofondatrice, et la Bretagne.