Vers le milieu des années 80, Anish Kapoor modifie les paramètres de sa sculpture. Désormais les formes englobent le vide, tandis que la densité de la couleur crée une profondeur insondable. Le spectateur reste face à ces œuvres dans l’expectative quant à savoir si le volume qu’il observe est plein ou non. Mother as a Void est une oeuvre qui dans cette logique se referme sur un vide que le bleu finit par assombrir totalement en captant toute lumière.

L'artiste se penche sur la perception des couleurs chez les aveugles. En 1991, demandant à des aveugles ce qu'ils perçoivent, elle confronte leurs descriptions à des textes sur le monochrome signés par des artistes renommés. L'installation qu'elle propose pour la Biennale L'amour de l'art… en 1991 donne forme à cette enquête. Elle est constituée de dix peintures grises sur lesquelles les propos de cinq non voyants et de cinq artistes sont transcrits.

L'œuvre de Jean-Luc Mylayne est essentiellement faite du processus et des modalités qui lui permettent de capter ses portraits d'oiseaux : les lentilles spéciales qu'il a inventées pour obtenir des points focaux multiples sur un unique plan d'image, la mécanique compliquée de l'installation de son appareil, sa présence et sa patience devant ses sujets pendant les jours, les semaines voire les années nécessaires pour saisir l'oiseau dans l'instant d'une mise en scène préalablement imaginée.