Un choix d'œuvres de la collection du Musée d'art contemporain : de la peinture au numérique, ou l'inverse.
Du corps au numérique, de la feuille de papier au graffiti, de l'instrument de musique au silence, de la vie botanique à la boucle filmique ou algorithmique, quelques exemples de l'extrême diversité de cette collection qui cultive l'hétérogénéité pour éveiller nos curiosités.
Avec les œuvres de : Arman, Ed Atkins, Olivier Beer, Hicham Berrada, Jean-Pierre Bertrand, James Lee Byars, Alan Charlton, Ian Cheng, Alex Da Corte, Marina De Caro, Marc Desgrandchamps, Erró, Daniel Firman, Flynt/Basquiat, Anna Halprin, Richard Hamilton, Swetlana Heger et Plamen Dejanov, Kolkoz, Laura Lamiel, Alvin Lucier, Steve McQueen, Marlène Mocquet, Melik Ohanian, Martial Raysse, Terry Riley, Alexander Schellow, Christa Sommerer & Laurent Mignonneau, Hiroshi Sugimoto, Xavier Veilhan et Rémy Zaugg.
"Ce qui s'est passé, c'est que tous ces éléments indépendants ont été développés : l'utilisation du son, le matériau vocal, le mot et son contenu, le peintre et la manière qu'il avait, très souvent, de devenir chorégraphe."
Anna Halprin, 1965
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Le macLYON expose sa collection, comme toujours depuis sa création, par sélections successives, en forme de teasing d'une totalité encore à découvrir. Ici nous avons réuni une trentaine d'œuvres parmi lesquelles neuf ont participé aux Biennales de Lyon, huit sont le fait d'artistes qui y furent exposés. Les autres ont été présentées dans des expositions organisées par le musée, qu'elles fussent rétrospectives ou non.
Avec le siècle nouveau, c'était il y a une décennie ou deux, l'art s'est définitivement fixé comme conduite le "mépris des règles" (1), ce dépassement des limites et des catégories amorcé il y a un siècle ou deux. La forme, le médium, le récit, voire le sujet ou l'objet, ont subi l'inexorable érosion de déconstructions multiples. Mais désormais tout est possible. L'œuvre ne concerne plus telle ou telle forme, elle peut les prendre toutes, le médium n'est plus unique, il se démultiplie, choisi par opportunité et pour sa pertinence, le récit oublie d'être linéaire, le sujet s'incarne ou bien s'absente, l'objet se présente ou devient évanescent.
Que pourrait être une collection qui ne chercherait pas les linéarités, qui abandonnerait les classifications, qui tiendrait compte de l'étendue réticulaire de l'activité plastique et ne manquerait cependant pas d'inventorier les conditions de la création, d'inventer la présentation de ces nouveaux possibles de l'art ?
La collection du macLYON s'est construite à partir du moment crucial de l'exposition. Essentiel à l'artiste parce qu'instant de réalisation du projet qui est le sien, moment par lequel le musée participe à l'art et répond aux besoins de l'artiste en soutenant la réalisation de productions spécifiques. Les œuvres présentées dans cette exposition sont autant de moments conservés à l'issue d'expositions conçues, organisées et tenues à Lyon.